2022 - 2023
Durant plusieurs mois, je décide de photographier le Kalinka, le plus petit cabaret de Toulouse. Je traverse ses couloirs étroits, me cache derrière les rideaux opaques qui bordent la scène. Je cherche le battement, l’accident photographique, celui qui ajoutera une lueur à cette fantasmagorie nocturne. En côtoyant un certain voyeurisme, dans l’obscurité, je recherche ces instants fugaces qui cristallisent l’imaginaire. Les corps évanescents qui peuplent ces images se mélangent avec les visages décharnés de leurs interprètes. Ce sont les faux semblants d’un monde en clair obscur, des corps mis à l’arrêt qui se fondent dans ce huis-clos ; vidés, absorbés, désorbités, ils proposent un artifice lumineux pour un public invisible.
Série Lauréate de la Jeune Photographie Occitanie, Images Singulières 2023